La sexualité après la perte de l'être aimé
On parle très peu de sexualité après la perte de son partenaire de vie. Perdre son époux ou épouse
est sans doute l’une des expériences les plus difficiles à vivre. Le conjoint est privé de son
compagnon de vie, mais aussi de tout ce qu’il lui apportait. Les aspects de la vie courante sont les plus faciles à refaire, mais quand est-il de ceux liés à l’intimité, à la sexualité ?
Préjugé, sexualité et viduité
Dans la société, la mort d’un conjoint est en quelque sorte vue comme l’arrêt de vie de l’autre.
Imaginer que cette personne puisse avoir envie de refaire sa vie est difficile à envisager surtout du côté de la belle-famille et encore plus de la personne en viduité. S’ouvrir à une nouvelle personne, lui faire découvrir ce monde de plaisir qui a été pendant un moment partager avec l’être aimer est vue comme un manque de respect ou une tromperie, insinue d’une manière que de son vivant, le conjoint ne l’a pas assez aimé.
Le fait d’être en veuvage n’empêche en rien de ressentir des pulsions sexuelles. Ces pulsions sont parfois refoulées à cause de la culpabilité, de la douleur due à la perte ressentie par le conjoint.
Sexe et veuvage
Pour la femme en veuvage, la sexualité déprendra en quelque sorte de son âge. Les femmes
ménopausées ont tendance à avoir un appétit sexuel peu exubérant contrairement aux hommes
qui ont une libido intacte, quel que soit l’âge. Les veufs ou veuves préfèrent se satisfaire sans l’aide
de partenaire par respect pour la mémoire de leur partenaire qui n’est plus. Ils pratiquent l’abstinence
ou la masturbation à l’aide de sex-toy et de vidéo de type pornographique. Ceux qui sont plus jeunes
se disent avoir toute une vie devant eux, du temps pour panser leurs blessures. Il est un peu plus
facile pour eux d’envisager le fait d’entretenir des rapports sexuels avec quelqu’un d’autre que leur
défunt partenaire.